Souhaits, Suppliques, Enseignements, Prières des Précieux guides...
Les souhaits de Kuntouzangpo
in L'escalier de Cristal III de Kunzang Pema Namgyèl
traduction de Patrick Momal d'un enseignement de Gangteng Rinpoché (éditions Marpa)
Ho! Le Monde tout entier,
Une base, deux voies, deux destinées,
Magie de lucidité et d'ignorance !
Par les souhaits de Kuntouzangpo,
Qu'advienne l'éveil Universel
Dans le Palais de l'Espace Absolu !

La base universelle est un espace un,
Immense, Incréé, inexprimable,
Antérieur à "samsara" et "nirvana",
La connaître est éveil, c'est le fait d'un bouddha,
L'ignorer est errer comme un être ordinaire.
Que tous les êtres des trois mondes
Connaissent l'inexprimable réalité de la base !

Or moi, Kuntouzangpo, je suis lucidité,
Spontanément, je la connais, cette réalité,
Etrangère à la cause et la contingence.
Je n'embellis ni ne dénigre, ni l'extérieur, ni l'intérireur
Aucune inconscience jamais ne m'obscurcit,
Mes pures perceptions sont donc immaculées.
En la lucidité originelle, spontanée,
La fin du monde point ne me ferait peur.
Aux plaisirs des cinq sens point ne suis attaché.
Dans la spontanée conscience sans pensées,
Point de relief des formes, point de cinq poisons...
Sa part Lumineuse est sans bornes :
L'essence une comporte cinq sagesses ;
Celles-ci mûrissant,
Voici les cinq premiers Bouddhas ;
Leur sagesse s'épanouit
En quanrante-deux Bouddhas ;
Puis l'énergie des cinq sagesses
Produit les soixantes buveurs de sang.
Ainsi, lucidité de la base, jamais je ne fus égaré.
Le Bouddha primordial c'est moi.

Je formule donc ce souhait :
Puissent les êtres du samsara tout entier
Reconnaître la lucidité spontanée
Et pleinement développer la grande sagesse.

Le flux continu de mes émanations
Par inconcevables myrriades
Montre à chacun un visage approprié.
Par mes souhaits de Compassion
Puissent les êtres du samsara tout entier
Sortir des six mondes qui le composent.

L'être ordinaire soumis à l'illusion
Commence dépourvu de la lucidité de base :
Une nuit noire où rien n'est perçu
Est donc à l'origine de l'égarement ignorant.
Puis dans cette hébétude,
Confuse, anxieuse et craintive, une conscience bouge
d'où naissent le moi et les autres saisis comme ennemis.
La saisie grandit progressivement,
pour devenir une habitude,
Le samsara s'établit en système
Où prolifèrent les cinq poisons
Et sans arrêt se succèdent les actes qu'ils empoisonnent.
Puisque la base de l'égarement des êtres ordinaires
Est une ignorance inconsciente,
Moi, le Bouddha, je formule ce souhait :
Puisse la lucidité de tous les êtres se connaître elle-même !

L'ignorance innée
Est une abscence, une perte de conscience.
L'ignorance conceptuelle
Est la saisie dualiste - le moi et l'autre.
Ces deux ignorances, innée et conceptuelle,
Sont la base de l'égarement de tous les êtres ordinaires.
Par mes souhaits de Bouddha
Que tous les êtres du samsara
Soient purifiés de leur sombre inconscience !
Et débarrassés de leur saisie dualiste !
Puissent-ils reconnaître le vrai visage de la lucidité !

L'esprit dualiste est d'abord un doute,
Puis un appétit subtil naît.
Puis une habitude ancrée s'établit peu à peu
Consumant du désir
qui attache à ce qui plait :
Les mets, richesses, habits,
les lieux et les amis,
Les cinq plaisirs des sens et les êtres aimés.
Tout cela n'est qu'illusion mondaine :
L'univers de la saisie n'a pas de fin.
Le fruit de la possessivité est de subir
Le destin d'esprit avide,
rongé de désir et d'avarice,
Hanté par l'angoisse de la faim et de la soif.
Moi, Bouddha, je formule ce souhait :
Puissent les êtres hantés de désir
Ne pas se refuser à sa brûlure,
Ne pas s'adonner à sa passion
Mais laisser la conscience
se détendre en elle-même.
La lucidité revenant alors
à sa vérité originelle,
Puissent-ils obtenir
La sagesse qui tout distingue !

La perception des objets extérieurs
Suscite d'abord un mouvement de crainte,
Puis une tendance hostile se développe
Et se concrétise
en agressivité, violence et meurtre.
Le fruit de la colère-aversion
Est de connaître la souffrance
de rôtir et bouillir en enfer.
Moi, Bouddha, je formule ce souhait :
Puissent tous les êtres des six classes,
Lorsqu'ils donnent naissance
à une violente colère,
Ne pas la réprimer ni s'y adonner,
mais se détendre en leur état originel.
La lucidité revenant alors
à sa vérité originelle,
Puissent-ils obtenir la claire sagesse !

Dans l'esprit gonflé d'autosatisfaction,
Habitent la rivalité et le mépris d'autrui,
l'orgueil démesuré s'installe,
Il faut souffrir querelles et conflits.
Le fruit de tout cela
Est renaître comme dieu
pour connaître la chute.
Moi, Bouddha, je formule ce souhait :
Puissent les êtres
qui engendrent la suffisance
Détendre, à ce moment,
la conscience en sa vérité originelle.
La lucidité revenant alors
à sa vérité originelle,
Puissent-ils réaliser le sens de l'Egalité !

L'habitude ancrée de la dualité
Fait se louer soi-même et blâmer l'autre,
Ce qui mène aux conflits et aux rivalités.
On renaît comme dieu jaloux meurtrier
Dont le lot est de chuter en enfer.
Moi, Bouddha, je formule ce souhait :
Puissent ceux qui engendrent
l?esprit de compétition et de lutte
Ne pas se créer d'ennemis,
mais se détendre en leur vérité originelle.
La conscience retrouvant sa vérité originelle
Puisse-t-elle devenir
sagesse de l?activité sans obstacle !

En sombrant dans l'inconscience ou l'indifférence,
L'esprit devient opaque
d'ombre, de nuit, d'oubli,
d'évanouissement et de paresse,
Avec pour conséquence
l'errance de l'animal sans refuge.
Moi, Bouddha, je formule ce souhait :
Dans les ténèbres
de la stupidité et de la torpeur,
Puisse briller
la lumineuse clarté de l'attention,
Puisse être obtenue la sagesse sans pensées !

Tous les êtres des trois mondes
Procédant de la base universelle,
sont mes égaux, moi, le Bouddha.
Inconscients,
ils ont emprunté la voie d?égarement.
Maintenant, il accomplissent
des actes dépourvus de sens.
Les six destinées
sont semblables aux illusions du rêve.
Quant à moi, je suis le Bouddha primordial.
Pour remettre ces êtres dans le juste chemin
par des émanations,
Je formule ce souhaits de Kuntouzangpo :
Puissent tous les êtres
sans exception,
Obtenir l'éveil en l'espace absolu !

E ho !
Désormais, quand un puissant yogi,
Dans la propre clarté
de la lucidité sans erreur,
Récitera cette puissante prière de souhaits,
Tous les êtres qui l'entendront
Deviendront réellement
Bouddha en trois vies.
Lors d'une éclipse de soleil ou de lune,
Quand adviennent des sons
et quand tremble la terre,
Aux solstices, aux changements d'année,
Il se génère en Kuntouzangpo.
S'il la prononce telle que tous l'entendent,
Tous les êtres des trois mondes,
Par la force des souhaits de ce yogi,
Se libèreront
progressivement de la souffrance
et, en outre, obtiendront ultimement l'éveil.

Note :
Ces puissants souhaits sont inspirés du Tantra du dzogchen « la Pensée omnipénétrante de Kuntouzangpo ». Leur matière en forme de chapitre neuvième. Il est enseigné que, quand ils sont récité, aucun être n?a le pouvoir de ne pas s?éveiller !


* trois mondes : les trois temps des six classes d'êtres.

Supplique Ris-med [rimée]
par Dilgo Khyentse Rinpoche
Je supplie tous les nobles détenteurs du Dharma
D'Inde, du Tibet, de Chine, de Shambala et de tous les autres lieux
Où sont suivis les précieux enseignements des soutras et des tantras,
Enseignés par l'incomparable maître qui est loué comme le Lotus Blanc.

Je supplie les Nyingmapas du mantra secret,
Qui maintiennent les sutras, les mantras, les trois tantra internes en général
Et spécialement la tradition du Dzogchen,
Parfaitement traduite par les suprêmes Lotsawa et Panditas, instruits et réalisés.

Je supplie les Kagyupas, protecteurs des êtres,
Qui maintiennent principalement la lignée de pratiques et de bénédictions
Des Mahasiddhas Naropa et Maitrepa, le Cycle des instructions profondes
Et spécialement le Mahamudra.

Je supplie les glorieux Sakyapas,
Qui illuminent la doctrine des enseignements et de pratique
Du coeur du Seigneur Biwarpa, les cycles des instructions en général
Et spécialement le chemin du Lamdre.

Je supplie les Riwo Gadenpas (Geloupas), qui maintiennent principalement
L'essence de la tradition de Manjushri,
Les points clefs du chemin du soutra et du tantra,
Pratiquant spécialement le Lamrim du glorieux Atisha.

Je supplie les Jetsün Jonangpas qui maintiennent principalement
Le sens des soutra et tantra de l'ultime tour de roue du Dharma
Et de Kalachakra, qui réalisa la vérité du tathagatagarbha
Et qui maîtrise de Vajra-Yoga.

Je supplie impartialement tous les détenteurs du Dharma,
Chacun de ceux qui existent dans les montagnes enneigée,
Les glorieux du Shangpa, Chö, Shije, Nyendrup
Et des autres cycles d'instructions profondes.

Par les bienfaits de cette supplique, puisse le sectarisme s'arrêter,
Et puisse briller la flamme de la dévotion impartiale.
Puissent tous les détenteurs du Dharma rester en harmonie
Et puissent tous les pays être pacifiés.
Puisse la circonstance auspicieuse dans laquelle les enseignements ont fleuri
Etre présente longtemps.

LES SIX VERS DE VAJRA
par Namkhaï Norbu Rinpoche
(traduction extentsive)
Bien que les phénomènes apparaissent très divers,
la nature de cette diversité est non duelle
et de toutes choses individuelles
aucune ne peut se ramener à un concept fini.

Mais chacun, dans son propre état,
est au-delà des limites de l'esprit.

En évitant le piège de dire :
" C'est comme ceci " ou " c'est comme cela ",
il apparaît clairement que toutes formes manifestées
sont des aspects de l'infini sans forme et,
étant inséparables de lui, sont parfaites en soi.

Il n'y a aucun concept
qui peut définir l'état " ce qui est "
mais la vision néanmoins se manifeste : tout est bon.

Voyant que toutes choses
sont parfaites en soi depuis l'origine,
on abandonne la maladie de s'efforcer
sans cesse vers un but
et, demeurant simplement dans l'état naturel non modifié,
la présence de la contemplation non duelle
s'élève spontanément.

Tout a été déjà accompli, et ainsi,
après avoir surmonté la maladie de l'effort,
on se trouve dans l'état auto-perfectionné:
c'est la contemplation.
LE PETIT CHANT DU FAIS COMME BON TE SEMBLE

Le matin du 20 juin 1984, pendant que j'enseignais dans un temple bouddhiste à Sydney en Australie, un jeune homme qui disait appartenir à un centre du glorieux et incomparable Ri bo dGa'ldan , me demanda :
"Toi qui vis comme une personne laïque normale, comment peux-tu pratiquer l'Enseignement et servir de maître aux autres ?"
Ainsi, le matin du 23 juin, dans l'avion en vol de Sydney à Koolangatta, moi, Namkhaï Norbu, pratiquant du rDzogsChen, j'ai composé spontanément ce petit chant qui renferme le sens de la réponse à cette question.

Hommage au maître !
Père incomparable, Toujours Bon
Seigneur détenteur de la connaissance,
Byang chub rDo rje
Dans la dimension de la sphère essentielle au centre de mon coeur de fils,
Demeure, inséparable à tout jamais.

En tant que pratique de l'enseignement, cela me suffit ;
Je n'aspire pas aux fausses pratiques religieuses.
C'est également suffisant comme base des expériences de la pratique et de la réalisation
Je n'aspire pas à l'obligation des processus méditatifs de création et de perfectionnement.

Ce corps illusoire que l'on dit si difficile à obtenir,
S'il dure longtemps, les êtres en bénéficieront de toute façon.
Si jamais il cesse d'exister,
je passerai à une autre dimension.
Vous qui croyez à l'éternité de toute chose,
faites comme bon vous semble !

Cette voix soit-disant douée d'un grand pouvoir,
Si j'en ai l'occasion, je l'utilise pour chanter le chant du Vajra
Autrement, je jacasse, disant tout ce qui me passe par la tête
Vous qui collectionnez les belles paroles,
faites comme bon vous semble !

Cette conscience, que l'on dit créatrice de toutes choses,
Si l'état de la Connaissance est présent,
Je le laisse tranquillement sans rien corriger
Vous qui vous faites violence,
faites comme bon vous semble !

Cette vénération pour celui qu'on appelle le Lama,
Si elle est appropriée, j'en fais le soutien de la dévotion ;
Si elle ne l'est pas, je me conforme à la condition,
quelle qu'elle soit
Vous qui recherchez la renommée,
faites comme bon vous semble !

Ce titre de soi-disant réincarnation,
S'il est utile,
je l'adopte comme aide pour les activités bénéfiques.
Si cela n'est pas utile,
je conserve ma manière naturelle d'être.
Vous qui désirez un rang,
faites comme bon vous semble !

L'activité déployée en constructions sacrées
et à l'enrichissement des monastères,
S'il y a un bénéfice,
je la développe pour la continuation de l'Enseignement,
S'il n'y a pas de bénéfice,
je maintiens les trois portes dans une libre condition.
Vous qui vous délectez dans les préparatifs,
faites comme bon vous semble !

Quant à cette profusion de ce qu'on appelle
centres du Dharma,
S'ils sont utiles,
je les propage pour le soutien de l'Enseignement,
Sinon, je veille à diminuer l'attachement et l'aversion.
Vous qui en êtes partisans,
faites comme bon vous semble !

Le pouvoir et la richesse de ceux que l'on dit privilégiés,
S'ils existent,
je les utilise comme base de la vertu pour toute bonne action,
quelle qu'elle soit.
S'ils font défaut, je m'en contente et je me réjouis.
Vous qui vous dédiez à l'accumulation,
faites comme bon vous semble !

Ce conjoint, que l'on dit fruit du karma précédent,
S'il a de bonnes inclinations, je l'instruis de l'Enseignement,
autant que je peux.
S'il n'est pas comme ça, je cherche à le contenter.
Vous qui êtes en proie à l'attachement et à l'aversion,
faites comme bon vous semble !

Ces bienfaiteurs que l'on appelle fidèles,
Quand il existe des causes secondaires favorables,
je les guide sur la voie de la libération.
Autrement, je les aide dans l'accumulation de la vertu.
Vous qui désirez le luxe,
faites comme bon vous semble !

Ces disciples, que l'on considère perfectibles,
S'ils tiennent les engagements,
je les introduis aux points essentiels de la pratique.
S'ils n'en ont pas la capacité, je les exhorte,
par tous les moyens, à entraîner leur esprit.
Vous qui êtes avide de grandeur,
faites comme bon vous semble !

Ces parents et amis, que l'on dit aimés,
Quand ils sont bien disposés,
je les dirige sur la voie du bénéfice relatif et du bonheur absolu.
Si leur esprit n'y est pas enclin,
je m'en contente, indifféremment.
Vous qui êtes en proie à l'attachement,
faites comme bon vous semble !

Tous les êtres qui nous apparaissent bons et méchants,
Ne sont pas différents les uns des autres dans la dimension de la connaissance de la base originelle,
Moi, je demeure dans la condition naturelle,
au-delà de l'engagement.
Vous qui êtes compromis par l'acceptation et le refus,
faites comme bon vous semble !

J'ai atteint cet état d'ineffabilité de la Prajna Paramita,
Lié en moi-même à la compréhension directe ;
Je n'aspire pas à la voie intellectuelle de l'étude.
Vous qui prétendez être de grands savants,
faites comme bon vous semble !

Dans la condition naturelle,
espace dépourvu de mesure et de direction,
Quel que soit ce qui se présente,
je m'en réjouis comme d'un ornement,
Je ne fais l'effort ni de créer ni de rejeter.
Vous qui adoptez la partialité,
faites comme bon vous semble !

Sans effort, je maintiens la vive présence de l'état naturel,
Au-delà de la contamination des pensées.
A quoi bon l'analyser à la mesure du raisonnement ?
Vous qui êtes partisans de la logique,
faites comme bon vous semble !

Dans l'espace de la dimension de la Pureté originelle,
J'aborde directement toutes les expériences méditatives,
les manifestations de l'énergie et les visions,
dans un état d'équanimité.
Sans ressentir le besoin d'une pratique religieuse artificielle,
je me réjouis !
Vous qui vous attardez dans les constructions mentales,
faites comme bon vous semble !

Dans la pure extension de l'espace,
objet libre de toute circonstance,
Resplendit la dimension de lumière des cinq couleurs de l'énergie gdangs autoperfectionnée.
Spontanément se perfectionne la Sagesse primordiale de sa propre énergie rtsal.
Vous qui poursuivez une confirmation,
faites comme bon vous semble !

Dans la condition non corrigée,
espace de la Dharmata naturelle,
Etat clair et vif de la connaissance dépourvu de distraction, Au-delà des limites des conceptions mentales, je me réjouis.
Vous qui êtes entravés par les limites,
faites comme bon vous semble !

L'état indéfinissable, naturel depuis l'origine,
Est l'espace au-delà de toutes définitions d'être ou ne pas être.
Parmi les existences du Samsara et du Nirvana,
il n'y en a pas qui ne soient parfaites.
Vous qui êtes immmergés dans la pensée dichotomique,
faites comme bon vous semble !

Par l'unique connaissance,
réalisant l'état de la Base Primordiale,
Je sais que toutes les apparences et ce qui les anime sont les énergies rtsal et rol pa.
Pour l'obtention,
je ne me laisse pas entraîner par l'effort dans l'engagement.
Vous qui essayez d'obtenir toute chose avec effort,
faites comme bon vous semble !

Tout ce qui surgit s'autolibère,
pour moi, pratiquant rDzogs chen,
Insensible à la voie étroite de l'espérance et à la préoccupation de l'effort,
Je me réjouis de pouvoir adopter une libre façon d'exister.
Vous qui obéissez aux règles,
faites comme bon vous semble !

Pour moi, yogi de la conscience universelle,
non sujet à l'illusion,
Pureté originelle et auto-perfectionnement
ne forment pas deux choses distinctes.
Quelle que soit votre façon d'agir,
l'intégrité de l'auto-perfection est totale.
Vous qui suivez la voie graduelle,
faites comme bon vous semble !

Vous qui êtes entravés par les chaînes
de l'espoir et de la peur,
Oubliez en toute tranquillité cette angoisse inutile,
Observez un peu votre façon d'être,
Et pour vous aussi peut surgir l'opportunité
du Grand Perfectionnement !

Multitude des Maîtres Suprêmes,
des Détenteurs de la connaissance et des Dakinis,
Prodiguez un peu la splendeur de votre pouvoir,
A cet esprit enveloppé par les ténèbres du dualisme,
Faites apparaître clairement la lumière de la Sagesse !

Prière en 7 lignes
à Gourou Rinpoché

HÛM :

ORGYEN YÜL GYI NOUB TCHANG TSAM :

PEMAR KESAR DONG PO LA :

YA TSEN TCHOK GI NGÖ DROUP NYE :

PEMA DJOUNG NE SHYE SOU TRAK :

KHOR DU KHANDRO MANG PÖ KHOR :

KHYE KYI DJE SOU DAK DROUP KYI :

TCHIN GYI LOP TCHIR SHEK SOU SÖL :

GOUROU PEMA SIDDHI HOUNG :